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MUSECLIO

Cours Histoire 1ère : L'expérience combattante : La Première Guerre mondiale (2)

31 Août 2011 , Rédigé par M. Martineau Publié dans #Cours 1ère

 

 

II. En quoi l’expérience des combats montre-t-elle un changement de nature dans la violence ? (Année 1917)

 

A quel degré de violence les combattants de la Première Guerre mondiale sont-ils exposés sur le champ de bataille ?

 

            A. Quelles sont les conséquences de la stratégie d’usure ?

 

Troupes de choc allemandes au combat (1 min 59, reconstitution)

http://www.vodeo.tv/documentaire/troupes-de-choc-du-iiieme-reich

 

 

Frise chronologique page 85

Quels évènements se déroulent en 1917 ?

_ En 1917 prend fin la bataille de Verdun (février-décembre 1916) et la tentative de gagner le conflit par une stratégie d’usure en « saignant à blanc » l’armée française. Le conflit est meurtrier mais enlisé dans la guerre de position. Les grandes offensives comme celle du chemin des Dames en avril 1917 sont des échecs meurtriers provoquant la mort de 200 000 Français en deux mois d’offensive.

_ En réaction à ces offensives inutiles et meurtrières des mutineries éclatent en 1917, réprimées avec force par les autorités militaires (49 exécutions).

Guerre de position (p. 86) : phase des combats pendant laquelle les armées sont retranchées derrière des lignes fortifiées ou enterrées dans les tranchées.

 

Texte 10 page 91 : La lassitude des soldats en 1917

Document audio : La chanson de Craonne

http://www.dailymotion.com/video/x30dzv_chanson-de-craonne_news

 

 

Tableau 3 page 87 : Le bilan humain de la guerre

Calculer le nombre total de mobilisés, puis de morts et disparus. Quelle conclusion peut-on faire ?

* Pour les huit pays cités on compte 63,05 millions de mobilisés. Mais il faut ajouter les contingents du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, des colonies européenne, du Japon et du Portugal, etc. mais aussi de la Serbie, de la Grèce, Roumanie et Bulgarie, de l’Empire Ottoman… Environ 70 millions d’européens ont été mobilisés.

* Les morts et disparus sont nombreux : 8 294 000 morts et disparus pour les huit pays cités. Dans le monde le conflit fit entre 8,5 et 10 millions de morts.

 

_ la Première Guerre mondiale est l’occasion d’une mortalité de masse avec entre 8,5 et 10 millions de morts sur environ 70 millions de mobilisés.  

* La mobilisation s’effectue de façon différente selon les pays : engagement des volontaires en Grande-Bretagne (2,4 millions en 1914 et 1915) puis des conscrits comme aux Etats-Unis. En France les limites d’âge pour la mobilisation sont élargies et s’étendent à 17 haut pour les volontaires jusqu’à 48 ans. Les troupes coloniales fournissent 500 000 soldats pour la France et 1 500 000 pour l’Empire britannique. 

* Le conflit est meurtrier : aux 10 millions de soldats morts il faut ajouter 17 millions de blessés, mutilés et « gueules cassées », des soldats atrocement défigurés. Leur réinsertion est difficile. En France, sur 3 millions de blessés on compte un million d’invalides. Les conséquences démographiques sont importantes : En Europe chute de la natalité, 3 millions de veuves et 6 millions d’orphelins, en France 600 000 veuves et 760 000 orphelins !

 

 

            B. Quelles sont les conditions de vie dans les tranchées ?

 

Photographie 1 page 88 : Les tranchées

Question 1 page 89 : Décrivez le document. Pourquoi les hommes se sont-ils enterrés dans des tranchées ?

_ La photographie en noir et blanc montre des soldats français sur le front Meuse en 1917 dans des tranchées. Les soldats portent des casques pour éviter les blessures à la tête, souvent mortelles. Le lieu est dévasté : les arbres sont déracinés, brisés par la violence des combats. Les tranchées sont de la taille d’un homme, creusées dans la terre. Le fond est recouvert de rondins de bois. En cas de pluie la tranchée peut devenir boueuse.

_ Les tranchées sont creusées pour abriter les fantassins des projections d’obus ou des balles adverses.

 

Texte 4 page 89 : Survivre à Verdun

Question 4 page 89 : Que nous apprend ce texte sur les conditions matérielles de la vie au front ?

_ Les conditions de vie des soldats durant les longues années de guerre sont déplorables :

*  Les soldats vivent dans des tranchées boueuses, au contact de la mort lors des attaques et avec le feu de l’artillerie allemande, en présence des cadavres déterrés par l’explosion d’obus. * Le ravitaillement difficile  provoque la faim et la soif des soldats.

* L’absence d’hygiène mais aussi la boue, la vermine, les puces et les poux  font des soldats des « poilus ». Les rats pullulent. Jusqu’en 1917 les permissions sont rares.

 

            C. Quelles sont les armes nouvelles de la guerre industrielle ?

 

Texte 2 page 88 : Les gaz

+ Texte 3 page 89 : Le bombardement

Question 2 page 89 : Quelles sont les armes employées par les combattants ? Précisez, pour chacune d’elles, l’effet produit.

De nouvelles armes apparaissent pendant la Première Guerre mondiale : l’artillerie comprend : « les mines, les obus, les lacrymogènes » (l. 19-20), et parmi les obus les shrapnels (obus chargés de balles projetés en l’air durant l’explosion). Les gaz de combat se signalent par leur toxicité et les souffrances qu’ils provoquent.

* Contre le chlore un tissu humide suffisait pour réduire les effets du gaz. Le tissu était plus efficace imbibée d’urine car l’urée réagissait avec le chlore pour rendre moins agressifs le gaz. Aussi les Allemands emploient-ils le gaz moutarde qui s’attaque aux yeux, aux parties humides du corps et à la peau même couverte de vêtements. Cela rend inefficace le masque à gaz.

* Les gaz étaient délicats d’utilisation. Par exemple les Britanniques employèrent du chlore lors de la bataille de Loos du 25 septembre 1915, mais les vents tourna et fit refluer le gaz dans le no man’s land puis dans les tranchées britanniques.

 

_ Les combats sont très éprouvants. Avec la guerre de position se généralise l’emploi de nouvelles armes mortelles avec :

* le feu intensif de l’artillerie : shrapnels, « grosse Bertha » un obusier de 42 tonnes allemand…  L’écrivain Ernst Jünger parle d’ « orages d’acier ».

 * les gaz de combats comme le gaz moutarde ou Ypérite (car utilisé à Ypres par les Allemands) malgré l’interdiction de l’emploi de gaz toxiques par les conventions de La Haye de 1899 et 1907. Les Alliés emploient à leur tour les gaz : les lois de la guerre ne sont pas respectées.

La souffrance liée aux gaz est atroce (cloques jaunâtres sur la peau, paupières collées, liquides dans les poumons provoquant l’étouffement de la victime..) mais la mortalité est limitée : 4% des morts de la Première Guerre mondiale ont été causés par des gaz de combats. En effet les contre-mesures adoptées comme les masques à gaz sont efficaces (sauf pour le gaz moutarde qui s’attaque aux parties humides du corps).

* A la fin de la guerre de nouvelles armes voient le jour : des lance-flammes du côté allemand, des du côté allié (les chars Renault utilisés en novembre 1917 à la bataille de Cambrai).

 

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J
Excellent, merci beaucoup pour votre aide !!
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